Accessibilité de votre interface au service de votre projet web
Les premiers obstacles à l’accessibilité et l’inclusivité d’une interface partent souvent de son design et de ses contenus.
L’accessibilité consiste à tenir compte des handicaps, vulnérabilité ou troubles moteurs, cognitifs ou sensoriels et être sensibilisé au fait qu’ils peuvent nécessiter des aménagements spécifiques au sein de votre interface.
Quels sont les enjeux de cette étape ?
Concevoir une interface accessible, c’est reconnaître que nos utilisateurs ne nous ressemblent pas toujours, et que c’est tant mieux.
Certaines exclusions sont plus évidentes ques d’autres : un contraste insuffisant ou une police trop petite nuisent à la lecture.
D’autres sont plus insidieuses : un visuel qui ne représente personne, une formulation trop complexe, un parcours trop rigide pour certains troubles cognitifs ou sensoriels.
L’European Accessibility Act, en vigueur progressive à partir de 2025, vient renforcer la loi française de 2005 en plaçant l’accessibilité numérique au cœur des enjeux de société.
Il ne s’agit pas seulement de se conformer à un cadre légal, mais de contribuer à un numérique réellement universel, pensé pour tous et toutes.
Une nécessité que nous aurions tous tort d’ignorer.
À qui s'adresse cette expertise ?
- Vous concevez une interface ou une refonte et souhaitez intégrer l’accessibilité dès l’UI.
- Vous avez des retours d’utilisateurs sur leur difficulté à interagir avec certaines pages ou fonctionnalités de votre interface.
- Vous voulez faire évoluer votre design vers une expérience plus inclusive, sans perdre en esthétique ou cohérence graphique.
Les bénéfices
- Votre interface devient plus lisible, plus fluide, plus ergonomique à parcourir pour l'ensemble des utilisateurs, quel que soit leur besoin.
- Vous réduisez les erreurs d’usage liées à des obstacles évitables ou discriminants
- Vous montrez que l’accessibilité est intégrée au design, pas ajoutée après coup.
La méthode Origarti
Mon approche s’appuie sur une double lecture : celle des normes (WCAG 2.1, RGAA, Opquast) et celle de l’usage réel, tel qu’il est vécu par une diversité d’utilisateurs dans des contextes variés.
J’analyse votre interface (existante ou en cours de conception) sous l’angle de l’accessibilité visuelle, sensorielle, cognitive et éditoriale.
L’objectif : identifier les obstacles évitables, proposer des ajustements ciblés et vous aider à concevoir une expérience fluide, claire, et réellement inclusive — sans forcément tout refondre.
- Lisibilité des contenus textuels et de l'identité visuelle : hiérarchie et lisibilité typographique, contrastes colorimétriques suffisants, échelles cohérentes des éléments, etc.
- Accès à l'ensemble de l’information : structure, densité, guidage visuelle, etc.
- Ergonomie des éléments interactifs : échelles adaptées, facilité d'appréhension, feedbacks sensoriels, etc.
- Cohérence des parcours : multiplicité des chemins, clarté des étapes),
- Inclusivité des contenus visuels, iconographiques et éditoriales : en esquivant les biais discriminants : essentialisme, stéréotypes, ambiguïtés…
- Conformité aux heuristiques UX fondamentales : transparence de l'interface, prévention des erreurs, liberté de l'utilisateur, didactique, etc.
Durée de l'intervention
2 à 4 demi-journées selon le périmètre (page web unique, interface existante complète, maquettes Figma, etc.).
La boîte à outils du design d'interface
Prise en compte des troubles visuelles fréquents
Test de l'interface aux outils de simulation des troubles visuels fréquents : daltonisme, DLMA, etc
Mesure des contrastes de texte
On mesure l'accord des teintes colorimétriques entre elles pour s'assurer qu'elles offrent un contraste suffisant.
Référentiels d'accessibilité et qualité Web
Des travaux faisant consensus pour leur fiabilité à l'échele nationale et internationale : RGAA, Opquast, WCAG
Réflexion sur l'inclusivité des contenus éditoriaux
Éviter que des choix éditoriaux ou visuels ne traduisent une forme d’essentialisme ou n’excluent une partie de l’audience en lui faisant se sentir peu ou pas représentée injustement ?
Vos questions à propos d'identité visuelle, d'accessibilité et de ses enjeux
Faut-il forcément une refonte pour rendre mon site accessible ?
Pas nécessairement. De nombreux ajustements peuvent être réalisés à partir de votre interface actuelle. Cela dit, certains choix faits dès le départ — comme une identité visuelle peu lisible ou un système de navigation complexe — peuvent avoir des impacts durables sur l’accessibilité. Plus ils sont ancrés dans la structure ou l’esthétique globale, plus il sera coûteux de les corriger.
Par ailleurs, certains freins viennent aussi du code (navigation clavier, structure sémantique, labels…), que seule une intervention technique pourra lever.
Enfin, il est important de différencier la conformité (aux standards WCAG, niveaux A, AA, AAA) d’une démarche pragmatique d’accessibilité : l’objectif ici n’est pas nécessairement de viser une conformité totale, mais de limiter au maximum les obstacles courants et évitables, en restant cohérent avec votre contexte et vos moyens.
Que signifient les niveaux A, AA et AAA des référentiels d'accessibilité ?
- Niveau A : le strict minimum pour qu’un site soit techniquement utilisable (ex. : texte lisible, liens compréhensibles, alternatives aux images).
- Niveau AA : le niveau de conformité le plus couramment recommandé, visant à rendre l’expérience accessible à une majorité de publics (contrastes renforcés, navigation au clavier, hiérarchie des titres, cohérence de l’interface…).
- Niveau AAA : un niveau avancé, rarement atteint en totalité, réservé aux contextes les plus exigeants (services publics, démarches critiques, accessibilité renforcée pour tous types de déficiences).
Sur quelle(s) sources t'appuies-tu pour les recommandations en matière d'accessiblité ?
Je m’appuie sur des référentiels et sources reconnues par la communauté :
- Opquast: Un ensemble de bonnes pratiques qualité web, utilisées dans toute la francophonie. Certaines sont directement liées à l’accessibilité (lisibilité, compatibilité mobile, hiérarchie des contenus…) et aident à structurer des interfaces plus inclusives.
- WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) : Les recommandations internationales officielles pour l’accessibilité numérique, classées en trois niveaux (A, AA, AAA). Elles couvrent les contrastes, la navigation clavier, la structure des pages, etc.
- RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) : L’adaptation française des WCAG, qui précise les exigences à respecter dans le cadre des obligations légales (notamment pour les services publics). Il sert aussi de référence pour évaluer la conformité.
- Heuristiques d’accessibilité et d'ergonomie : Il s’agit de principes éprouvés (comme ceux de Bastien & Scapin ou de Jakob Nielsen) qui permettent de repérer rapidement les points de friction dans une interface : manque de repères visuels, surcharge cognitive, feedback absents, etc.
Et si mon audience ne comporte pas de personnes en situation de handicap ?
La question suppose que l’on puisse savoir avec certitude qui utilisera une interface et dans quelles conditions — ce qui n’est quasiment jamais le cas en pratique.
De nombreux handicaps sont invisibles, temporaires ou non déclarés. L’idée même que l’accessibilité ne serait pertinente que pour un public “à part” est un biais validiste : cela revient à ignorer ou à minimiser des besoins bien réels, qui méritent d’être pris en compte par défaut.
Penser que l’accessibilité est inutile “dans notre cas” est un pari perdant, qui mène à l’exclusion d’une partie de son audience — souvent sans même s’en rendre compte.
C’est un problème systémique que de concevoir pour un public imaginaire, supposément valide, homogène et sans contraintes, car ce public idéalisé n’existe pas en pratique.
- L’abréviation A11y signifie « Accessibility » (accessibilité en anglais), avec une notation issue du principe de l’écriture numérique raccourcie : les 11 lettres entre le « A » initial et le « y » final sont remplacées par le chiffre 11. Il est possible que vous tombiez sur ce terme quand on parle de ce sujet.
Chaque année, le WebAIM Million Project analyse l’accessibilité d’un million de pages d’accueil parmi les plus visitées au monde. Et chaque année, les mêmes erreurs reviennent – pourtant simples à corriger :
- Texte à contraste insuffisant (79,1 %) : difficile à lire pour de nombreux utilisateurs, surtout en cas de fatigue visuelle ou sur mobile en plein jour.
- Texte alternatif manquant pour les images (55,5 %) : les images n’ont pas de description textuelle, ce qui les rend invisibles aux personnes utilisant un lecteur d’écran.
- Libellés de champs de formulaire absents (48,2 %) : sans indication claire, les champs à remplir deviennent ambigus et donc vecteurs d'erreurs d'interprétation potentielles.
- Liens vides (45,4 %) : ils sont présents mais sans texte explicite, ce qui empêche de comprendre leur utilité ou leur destination.
- Boutons sans texte significatif (29,6 %) : ils visuellement présents, mais sans contenu clair. Résultat : l’utilisateur ne déclenche pas l'action espérée… et doit parfois revenir en arrière (quand c'est possible), ce qui peut être particulièrement pénible pour certains profils sensoriels, moteurs ou cognitifs.
Ce classement se répète depuis des années alors que ces obstacles pourraient être facilement évités. Pourtant ils sont largement suffisants pour rendre un site inutilisable pour une part importante de visiteurs alors qu’ils pourraient représenter un progrès immédiat, peu coûteux et totalement actionnable pour ce million de pages d’accueil parmi les plus populaires du web.
Ce que vous obtiendrez
à l'issue de cette mission
Les exemples de livrables ci-dessous représentent les livrables typiquement proposés, mais ils sont toujours adaptés à votre contexte, vos priorités et la nature exacte de la mission.
Tableau de priorisation
Classement des corrections à prévoir selon leur criticité et leur faisabilité.
Ressources utiles
Webographie vers des outils, référentiels et guides pour aller plus loin.
Audit synthétique
Synthèse des obstacles identifiés, impacts concrets et axes d’amélioration.
Temps d’échange
Débrief oral ou écrit pour vulgariser les constats et préconisations et pour répondre à vos questions.
Vous souhaitez améliorer
l'expérience utilisateur de votre projet ?
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